
I’m an oil painter who became interested in the craft of the materials. From 2002-2022 I documented paintings and their craft on a website, also publishing a book, Living Craft, about the materials from 2011-2019. The website is now reproduced as a fully-functional mirror thanks to the kind auspices of Philippe Masson. The last edition of Living Craft is also available on the site as a free PDF download. While there are formulas on the website, there are many more in the book and they are more evolved. The website does contain a good overview of the craft of hand-refined oil, including a free PDF about oil refining in English (link), French and Russian, with many process pictures. But again, the book contains further information about this, including many details and variations on the unique and highly effective emulsion refining method invented by Dr. Roland Greimers. The brighter colour and varied rheological effects of emulsion mediums are also focal of the more recent paintings documented on this page. On this site I’ll be uploading further articles about various aspects of the craft.
Albert Camus lors d’une conférence à l’Université d’Uppsala en 1957 parlait d’humanisme "de bibliothèque". Aujourd’hui je crois qu’il n’allait pas assez loin, piégé comme il l’était par les honneurs et l’institution. Il croyait comme beaucoup à la mission de l’Artiste à parler pour les sans voix. Je crois que les sans voix eux-mêmes méritent qu’on les écoute sans que quiconque ait le droit de parler à leur place. Parler à leur place c’est cautionner le système qui les muselle, fournir un alibi au principe de leur silenciation. L’Artiste si elle ou il existe, n’existe qu’au moyen de l’œuvre. C’est elle qui importe. Et le monde contemporain s’acharne à nier ce fait parce qu’à la fois les œuvres et leurs auteurs sont l’objet de la spéculation financière et sociale, et parce que l’élection au statut social d’Artiste est en elle-même un moyen d’en exclure celles et ceux qui tout en pratiquant les disciplines concernées refusent ou ne prêtent à juste titre aucun intérêt aux compétitions.
Il n’y a pas de compétition possible dans l’appréhension sensible directe des phénomènes et du monde. Rien n’est plus singulier et à la fois universel que tout l’appareillage naturel dont un être humain dispose pour explorer le monde objectif. La source de tout pour dessiner et peindre est toujours dans la vie elle-même. Le plagiat ou la copie nous égareront toujours car il est même vain de chercher à revendiquer l’originalité de ce qu’on fasse dans la mesure où aucune personne n’est en capacité de savoir exactement d’où vienne ce qu’elle produise. Ce qu’on produit relève d’un effort à lutter contre la vocation inéluctable de l’être vivant à l’égarement devant la complexité et le mystère du monde extérieur qui nous submergera toujours. Face à cela comme à tout, nous sommes tous et resterons des paumés. Ce qui nous mystifie c’est toute une culture fondée à la fois sur le déni de l’égarement naturel et l’exagération de la portée de l’expérience individuelle. L’expérience individuelle humaine est toujours ambivalente. Elle est toujours marquée par l’interaction aux autres. Ainsi ne peut-elle jamais se revendiquer complètement pour telle.